Le confinement ralentit le marché immobilier, mais acheter sa résidence principale reste une valeur sûre. Investir dans la pierre permet de toutes façons aux ménages d'être plus résistants aux crises. En découvrir plus sur les nouvelles tendances de l'immobilier ?
Les ménages veulent se mettre au vert. Si les prix de l'immobilier sont toujours très élevés, la faiblesse des taux d'intérêt soutient le marché. Pourtant la demande en logements freine, car il devient plus difficile d'obtenir un crédit hypothécaire. Et selon les prévisions actuelles, l'offre de logements devrait continuer d'augmenter au cours des prochaines années.
Les effets de la pandémie sur le marché immobilier : un besoin de verdure
Avec la pandémie du Covid-19, le besoin de balcons et jardins augmente. La demande en maisons, résidences secondaires et logements avec jardin est en hausse. Ces tendances ne se concrétiseront en achats post-confinement que si les entreprises évoluent structurellement vers le télétravail.
Les solutions innovantes se profilent également pour faire entrer la nature en ville, avec les toits terrasse ou les murs végétaux. Les logements écoénergétiques sont une autre tendance forte : isolation thermique des toits et fenêtres, panneaux solaires, chauffage avec une chaudière solaire ou une pompe à chaleur.
Des prix de l'immobilier stables mais toujours très élevés
Malgré la crise sanitaire, pour le moment, les prix de l'immobilier résistent. Après avoir connu une forte hausse au cours des cinq dernières années, surtout dans les grandes villes comme Paris et Lyon, les prix semblent se stabiliser. Sauf dans quelques grandes villes comme Lille ou Nantes, la tendance est à la baisse. Le contexte d'incertitude économique pourrait faire envisager à terme un rééquilibrage des prix entre Paris et la Province en général.
Les taux d'intérêt historiquement bas : moteur des ventes
Malgré le confinement, les acheteurs sont soutenus par des taux d'intérêt des crédits immobiliers particulièrement bas. Même si les banques ont revu leurs barèmes à la hausse, les taux n'ont augmenté que faiblement depuis le début de la crise.
Une baisse de la demande due à un resserrement des conditions de crédit
Cependant les acheteurs ont de plus en plus de difficultés pour obtenir un crédit hypothécaire. Les conditions pour obtenir un crédit sont renforcées depuis janvier 2020. Le taux de refus de prêt est à la hausse. On constate aussi un allongement des délais pour traiter les demandes de prêts. Et la durée moyenne d'emprunt augmente comme jamais.
Surendettement, télétravail et babyboomer : vers une augmentation de l'offre immobilière
En face, c'est l'offre qui devrait fortement augmenter au cours des prochaines années, principalement en raison des suites de la crise sanitaire. D'une part, la situation des ménages devrait se dégrader. Ils risquent d'être poussés à vendre leurs biens immobiliers, en raison de la forte croissance du chômage, de leur surendettement surtout immobilier, et de la baisse de leur pouvoir d'achat. D'autre part, l'adoption structurelle du télétravail pourrait impacter le besoin en immobilier de bureaux pour les entreprises. Enfin, il faudra compter avec le vieillissement de la population et les logements remis sur le marché par la génération des Babyboomers. (en découvrir plus)